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L'histoire de notre entreprise est indissociable de la destinée d'une grande famille de la viticulture bordelaise, les Lurton , qui œuvrent depuis des décennies pour l'excellence des vins, à Bordeaux, mais également au-delà, sur les grands terroirs viticoles mondiaux.
La passion de cette famille pour la viticulture a une origine fort ancienne.
Les précurseurs en sont leurs ancêtres Récapet, originaires des petites paroisses voisines du célèbre village de Saint-Emilion. Au milieu du XVIIe siècle, ceux-ci sont meuniers, mais à côté de cette activité principale, ils sont, à leurs heures perdues, vignerons, comme bon nombre d'habitants des campagnes, à cette époque.
Deux siècles plus tard, par un jeu d'alliances familiales, nos petits paysans-viticulteurs ont migré de quelques lieues, plus au sud, sur les bord de la Dordogne et se sont installés à Branne, gros bourg rural où régnait alors une forte activité commerciale.
C'est là que naît, en 1858, Jean-François Récapet, surnommé "Léonce", l'homme par qui, véritablement, le virus de la viticulture arriva dans cette famille. Devenu adulte, celui-ci reprit la petite fabrique de liqueurs, fondée quelques années plus tôt par son père et son oncle. C'est auprès d'eux qu'il forgea son éducation et cet esprit curieux et éveillé apprit bien plus ainsi qu'il n'aurait pu le faire en suivant de longues études. Il reprit donc la distillerie et modernisa celle-ci, appliquant bien avant l'heure les principes du marketing moderne. Tissant de solides liens commerciaux, enrichissant au fil des ans la gamme des liqueurs proposées (rhum, quinquina, sirops, etc.), la petite entreprise familiale prospéra.
En 1894, Léonce épousa Emma Thibeaud, fille d'un propriétaire-viticulteur de Moulon qui comptait, parmi ses ancêtres, bon nombre de tonneliers. Là encore, la viticulture était une affaire de famille.
En 1890, alors que le vignoble bordelais souffre des assauts du phylloxéra, Léonce Récapet n'en a cure et achète deux petits domaines viticoles, Bélair et Montremblant, tablant sur des jours meilleurs.
En 1897, il se porte acquéreur du Château Bonnet , à Grézillac, avec ses 47 hectares de terres, de vignes et de prairies... Le domaine est en mauvais état, mais qu'importe, une telle situation ne le décourage pas. Bien au contraire, il y voit un défi à sa mesure. Le domaine de Bonnet devient alors un formidable chantier d'expériences pour cet homme d’avant-garde : replantation du vignoble, sélection des meilleurs cépages, construction de nouveaux chais en 1902, dans lesquels la machine à vapeur vient faciliter le travail de la vendange.
Léonce lit beaucoup, se tient au courant des dernières techniques de culture et de vinification, puis met en pratique les meilleures d'entre-elles.
De son union avec Emma Thibeaud naîtront trois enfants : Marie, André et Denise.
André, sur lequel tous les espoirs paternels reposaient, fut envoyé parfaire son éducation à l'Institut Agricole International de Beauvais qui formait alors les meilleurs cadres agricoles. Tout juste sorti de l'école, son dîplome d'ingénieur agricole en poche, la guerre contre l'Allemagne venant tout juste d'être déclarée, le jeune homme fut appelé sous les drapeaux. Au printemps 1916, il mourut à Verdun sous les bombardements ennemis, brisant net un avenir extrêmement prometteur.
Denise Récapet, dernière enfant de Léonce devenait alors l'unique héritière de ce patrimoine. Elle épousa, en 1923, François Lurton, un homme de la ville, aux origines berrichonnes. Le jeune couple s'installa au Château Bonnet et participa à la gestion du domaine aux côtés de Léonce Récapet.
En 1925, la famille acheta le Château Brane-Cantenac, Second Grand Cru Classé en 1855, dans le Médoc. Quelques années plus tard, on retrouve l'industrieux Léonce, actionnaire de l'illustrissime Château Margaux.
Le bonheur aurait pu être parfait, si sa fille Denise n'avait pas été emportée à son tour par la maladie, en 1934. Elle laissait quatre orphelins en bas âge : André, né en 1924 , Lucien en 1925, Simone en 1929 et Dominique en 1932. Les années de deuil passées, la vie reprit son cours. Léonce géra au plus prêt le patrimoine de ses petits-enfants jusqu'à son décès, en 1943. Son gendre, François Lurton, qui l'avait secondé jusqu'alors, poursuivit cette gestion jusqu'à la majorité de Dominique, en 1953.
À cette date, un partage eut lieu entre les quatre enfants de Denise. André, l'aîné, conserva le Château Bonnet, berceau familial. Lucien hérita de Brane-Cantenac et Dominique, de Château Reynier. Le flambeau était désormais transmis... la passion pour la vigne et le vin qui avait animé Léonce Récapet durant toute sa vie, aussi...
Achat du Château Grossombre, par Béatrice, une des filles d’André Lurton. A ce très ancien manoir, dont on trouve la trace dès 1484, cette dernière a rattaché un petit vignoble voisin déjà en sa possession, créant ainsi une belle unité, de près de 25 hectares de vignes.
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