A qui sait l'écouter, le vin parle. Car le vin murmure parfois, assène de temps en temps, suggère ici, impose là une évidence, masque ailleurs un parfum, une fragrance, sollicite d'anciennes mémoires. (Michel Onfray)
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Sur un fond blanc, regardez le vin . Observez la couleur, appelée "robe" qui, pour le rouge, oscille entre le violet et l'orangé, selon l'âge du vin. Estimez ensuite son épaisseur, autrement dit "le corps", un gage de qualité. Pour ce faire, penchez le verre pour juger le disque. Remuez-le ensuite doucement. Là, vous verrez les larmes (ou jambes, les gouttes transparentes) descendre le long des parois, plus ou moins vite en fonction de l'épaisseur. |
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Le "premier nez" , où l'on sent juste au-dessus du verre pour ressentir le caractère général.
Le "second nez" , où l'on fait tourner le vin avant de le sentir à nouveau.
Un bouquet minéral, végétal, animal, épicé ?
C'est votre sensibilité qui vous permettra de distinguer parmi les quelques 700 arômes possibles, celui que possède votre cru. Peut-être vous évoquera-t-il la pomme, le pamplemousse, ou le clou de girofle, le poivre noir, ou encore la lavande, le miel, le pain chaud, voire même la terre ou le tabac ! Une liste très longue d'arômes bien divers.
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Comme un grand pro, on boit le vin par petites gorgées. On pince les lèvres et on fait tourner le vin dans la bouche, afin que toutes les parties de la langue puissent l'étudier. C'est important car si la pointe perçoit le sucré, ce sont les côtés qui ressentent l'acidité et le fond l'amertume. C'est d'ailleurs dans cet ordre que les sensations vous parviendront. Pour accélérer le cheminement des arômes vers le nez, on finit par l'aspiration d'un filet d'air. L'impression que le vin donne, lors de trois phases successives, est capitale. On juge, en premier lieu, "l'attaque" . Elle correspond aux quelques secondes où il entre en bouche, et peut être molle, vive, ronde, etc. Ensuite, lorsque le vin nappe la surface de la langue, il s'agit du "milieu de bouche" . A ce stade on parvient à percevoir son astringence, son acidité ou son moelleux, autrement dit dans le jargon, ses effets tactiles. Pour finir, le vin joue tout sur "la finale" . Quelle impression laisse-t-il après qu'on l'ait avalé ? Si les arômes (appelées « caudalies » par les œnologues) persistent quelques secondes, on dit qu'il est "long en bouche". C'est un signe de grande qualité. |